Les beaux jours arrivent, et les vélos ressortent! Un an après la réforme du Code de la sécurité routière, certaines règles restent méconnues des amoureux du vélo. Casque obligatoire, trottoirs interdits, musique dans les écouteurs… Comment démêler le vrai du faux?


1. Le port du casque est obligatoire.
Faux. Aucune loi n’oblige les cyclistes à porter un casque lors de leurs déplacements, même s’il est souhaitable d’en porter un pour des raisons de sécurité.
Attention! Certaines municipalités comme Sherbrooke obligent le port du casque pour les personnes de moins de 18 ans. Renseignez-vous auprès de votre municipalité.
2. J’ai le droit de circuler en écoutant de la musique dans mes écouteurs.
Faux. Les baladeurs et les écouteurs sont complètement interdits à vélo, même dans une seule oreille. L’utilisation d’un dispositif mains-libres pour téléphoner n’est pas permise non plus.
En cas d’infraction, l’amende varie entre 80$ et 100$.
3. Je risque de recevoir des points d’inaptitude en cas d’infraction.
Faux. Depuis la réforme, les points d’inaptitude ne s’appliquent plus aux cyclistes en cas d’infraction. Par contre, le montant des amendes, qui variait de 15$ à 30$, a augmenté pour atteindre 80$ à 100$.
4. Je risque une amende si je n’utilise pas la piste cyclable.
Faux. Les pistes cyclables sont plus sécuritaires et plus confortables. Mais il n’existe pas d’obligation générale de les utiliser.
Par contre, c’est obligatoire si la signalisation l’indique.
5. Je dois toujours signaler mon intention de tourner.
Vrai, à moins que cela ne mette la sécurité du cycliste en danger. La loi prévoit comment signaler ses intentions à vélo:
- Pour tourner à gauche, placer le bras gauche horizontalement;
- Pour tourner à droite, placer le bras droit horizontalement, ou l’avant-bras gauche verticalement vers le haut;
Depuis la réforme, les cyclistes n’ont plus l’obligation de signaler leur intention de ralentir ou de s’arrêter.
6. Il est interdit de circuler à vélo après avoir consommé de l’alcool.
Faux. Ce qui est interdit, c’est de consommer de l’alcool pendant qu’on circule à vélo.
De plus, il est possible qu’un policier vous demande de vous faire raccompagner s’il constate que vous représentez un danger pour autrui ou pour vous-même. Il pourrait également retenir votre vélo, jusqu’à ce que vous soyez à nouveau en mesure de circuler sans danger.
Attention! À vélo ou autrement, soyez prudent. La loi punit sévèrement le fait de mettre en péril la sécurité des personnes. Les amendes peuvent aller de 1 000$ à 3 000$.
7. J’ai le droit de rouler au milieu de la rue ou sur les trottoirs.
Faux. Les cyclistes doivent circuler aussi près que possible de la bordure ou du côté droit de la chaussée, dans le sens de la circulation. Il existe des exceptions :
- lorsqu’un cycliste s’apprête à tourner à gauche;
- si la signalisation l’autorise à circuler en sens inverse;
- en cas de nécessité (par exemple pour éviter un danger).
Les cyclistes peuvent circuler entre deux rangées de voitures s’il y a une voie réservée au virage à droite.
En cas d’infraction, l’amende varie entre 80$ et 100$.
8. Je peux circuler sans lumière la nuit.
Faux. Plusieurs accessoires doivent obligatoirement être installés sur votre vélo:
- 6 réflecteurs : à l’avant, à l’arrière, sur les rayons des roues et sur les pédales;
- La nuit, un phare ou un feu blanc à l’avant et un feu rouge à l’arrière.
En cas d’infraction, l’amende varie entre 80$ et 100$.
Le site de la Société de l’assurance automobile du Québec illustre l’emplacement des accessoires obligatoires qui doivent être installés sur votre vélo.
9. Je peux attacher mon vélo au mobilier urbain et aux arbres.
Ça dépend. Les règles concernant le mobilier urbain sont des règles locales qui relèvent des municipalités ou des arrondissements.
Certains arrondissements de la Ville de Montréal interdisent d’attacher un vélo à un arbre ou à du mobilier urbain.
Renseignez-vous auprès de votre municipalité ou de votre arrondissement.