La crise sanitaire et l’origine chinoise du coronavirus contribuent à l’augmentation des comportements racistes visant notamment les personnes d’origine asiatique. Ces comportements discriminatoires sont illégaux, et les personnes victimes peuvent avoir accès à certains recours.


Droit à la dignité et à l’honneur
La Charte des droits et libertés de la personne prévoit que toute personne a droit à la dignité et à l’honneur. Ces droits peuvent être bafoués par des propos discriminatoires, par exemple des insultes racistes. La personne visée peut alors obliger l’auteur à réparer le tort qu’il a causé, par exemple en payant une somme d’argent. Des recours sont possibles.
Peu importe si les paroles sont prononcées en privé ou à cause d’une dispute. Elles doivent par contre être assez graves, par exemple en suscitant chez la personne visée un sentiment d’humiliation, de dénigrement ou une perte d’estime de soi.
De l’insulte à la diffamation
Les insultes n’ont pas toujours besoin d’être discriminatoires pour entraîner des conséquences juridiques. En effet, des insultes faites en public ou diffusées plus largement peuvent compromettre le droit à la réputation, lui aussi protégé par la loi.
Cette protection s’applique même quand les propos sont tenus sur Internet ou sur les médias sociaux.
Si les propos fautifs causent du tort à la réputation d’une personne, celle-ci pourrait intenter un recours en diffamation pour obtenir réparation.
Conséquences criminelles
Dans certains cas plus extrêmes, des propos discriminatoires ou diffamatoires peuvent mener à des accusations criminelles. Par exemple, c’est le cas lorsqu’il y a « incitation à la haine », c’est-à-dire quand les propos sont graves au point de susciter la haine envers un groupe ethnique, religieux, etc.