Soins palliatifs : 3 mythes et leurs réalités

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Au Québec comme ailleurs, de plus en plus de personnes ayant des problèmes de santé optent pour des soins palliatifs. Voici 3 mythes et leurs réalités concernant ce type de soins.

Mythe 1 : Les « soins palliatifs » et « l’aide médicale à mourir », c’est un peu la même chose.

Les soins palliatifs et l’aide médicale à mourir sont deux choses différentes. S’il est vrai que ce sont des « soins de fin de vie », les soins palliatifs sont des soins donnés dans le but de soulager des souffrances. Ils ne visent donc pas à hâter ni retarder la mort d’une personne.

Quant à l’aide médicale à mourir, elle aide aussi à soulager des souffrances. Mais ce soin entraîne un décès. Toute la nuance se situe dans la notion de « provoquer » ou non le décès d’une personne.

Le saviez-vous? Les mots « soins de confort » n’existent pas juridiquement. L’expression est souvent utilisée pour faire référence à certains soins palliatifs pour un décès dans la dignité.

Mythe 2 : Si vous accompagnez un proche qui souffre, vous pouvez décider de sa vie ou de sa mort.

Cette décision ne vous revient pas. Seule la personne souffrante peut demander l’aide médicale à mourir pour elle-même. Pour les autres soins également, l’équipe soignante privilégiera aussi son consentement à elle.

Toutefois, si votre proche n’est pas en mesure de consentir seul, vous pourriez devoir prendre des décisions à sa place quant aux soins qui lui sont offerts. Ces décisions impliquent d’accepter ou de refuser les soins proposés. Et les soins palliatifs font partie des soins que l’équipe soignante peut proposer, selon la situation.

Rappelez-vous, les soins palliatifs ne sont pas offerts dans un objectif de devancer le décès, mais de tenter de soulager la personne dans ses souffrances jusqu’à son décès.

Mythe 3 : Exiger une chambre privée est impossible.

Si votre proche reçoit des soins palliatifs et que son décès est imminent, tout établissement doit lui offrir une chambre privée. Cette intimité peut être demandée tant dans un centre local de services communautaires (CLSC), un centre hospitalier (CH) ou un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Permettez-vous de la demander!