Les nouvelles canadiennes désormais bannies de certains réseaux sociaux

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C’est maintenant officiel : les internautes ne peuvent plus partager des nouvelles provenant des médias sur Facebook et Instagram. À chaque essai de partage, un message d’erreur indiquant que ce contenu n’est pas visible au Canada s’affiche en primeur. Au-delà du bras de fer politique entre l’entreprise mère Meta et Ottawa, à qui s’applique cette nouvelle loi ?

Le contexte

Décriée par plusieurs, la Loi sur les nouvelles en ligne, ou Loi C-18, n’a pas fini de faire couler de l’encre. Selon le gouvernement, cette loi veut accroître l’équité entre les grandes plateformes numériques et les producteurs de nouvelles pour leur contenu. Le tout dans l’idée de favoriser un marché de l’information numérique canadien équitable et viable pour les entreprises de presse.

En d’autres mots, les plateformes et entreprises du web doivent rémunérer équitablement les entreprises qui créent des nouvelles en ligne étant donné leur gain en termes de publicité.

Quelles entreprises sont concernées par la loi ?

Les entreprises qui ont comme mandat principal de produire du contenu de nouvelles sont concernées par la loi. Ainsi, les journaux, magazines ou radios qui rendent compte « de tout enjeu ou événement actuel d’intérêt public, l’expliquent ou font suite à une enquête sur tel enjeu ou événement » et ce, qu’importe le support sont visés par la loi.

Pour être légalement considérée comme une entreprise de nouvelle, l’une des quatre conditions suivantes doit être respectée :

  • Être une organisation journalistique qualifiée 
  • Adhérer à un code de déontologie journalistique ou disposer de ses propres normes journalistiques 
  • Détenir une licence du CRTC 
  • Être qualifié comme un média d’information autochtone 

La riposte des plateformes et entreprises du web

En riposte à cette loi, Meta, qui chapeaute notamment Facebook et Instagram, a choisi de rendre impossible le partage des nouvelles canadiennes sur ses plateformes. Les internautes ne peuvent plus partager des nouvelles, en créant un post ou en partageant tout autre contenu.

Facebook et Instagram ne sont pas les seuls à riposter contre cette nouvelle loi. Google supprimera aussi bientôt les nouvelles canadiennes de ses plateformes. Les liens vers les textes d’actualités de son moteur de recherche, de Google News et de Google Discover seront aussi indisponibles pour les éditrices et éditeurs et le lectorat partout au pays.