Des alliés à quatre pattes pour les personnes victimes de violence sexuelle ou conjugale

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Lincoln, Falkor, Mays, Java, Salto, Voltigeur, Tera, Scala et Joe sont des chiennes et chiens hors du commun. Entraînés par l’équipe de la Fondation Mira, ces chiens d’assistance judiciaire accompagnent les personnes victimes de violence sexuelle ou conjugale qui portent plainte au tribunal. Leur présence calme et rassurante aide à sécuriser les personnes victimes qui traversent différentes étapes lors d’un processus judiciaire. 

Cinq femmes sont debout à l’extérieur, chacune tenant un chien Labrador Retriever noir en laisse.
Les duos d’intervention sont composés de chiens provenant de la Fondation Mira et d’intervenantes spécialisées du Réseau des CAVAC. Crédit photo : Maude Fortin, Fondation Mira

En janvier dernier, cinq nouveaux chiens d’assistance judiciaire sont entrés en poste pour aider les personnes victimes de violence sexuelle ou conjugale. Dans le communiqué qui annonce cette nouvelle, le Cabinet du ministre de la Justice et procureur général du Québec indique que « depuis le lancement de l’expérience pilote en juin 2022, plus de 120 personnes victimes ont pu être accompagnées de Java et Falkor, les chiens d’assistance judiciaire présents dans les districts judiciaires de Beauharnois et de Drummondville ».  

Une présence apaisante à la cour 

Les chiens d’assistance judiciaire sont choisis pour leur tempérament calme et docile. Ils sont entraînés pour réconforter et sécuriser les personnes victimes lors de leur parcours devant le tribunal spécialisé en violences sexuelle et conjugale.  

Les chiens d’assistance judiciaire ne se rendent pas seuls au tribunal : ils travaillent en duo avec une intervenante ou un intervenant spécialisé des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC). Dans la salle de cour, le chien d’assistance judiciaire est placé sur un podium juste à côté de la personne victime. Cette personne peut toucher le chien d’assistance judiciaire et sentir sa présence apaisante pendant toute la durée de l’audience et de son témoignage.  

Ce service n’est pas encore accessible partout au Québec. Actuellement, vous pouvez demander qu’un chien d’assistance judiciaire vous accompagne au tribunal spécialisé en violences sexuelles et conjugales dans sept districts : Trois-Rivières, Laval, Baie-Comeau, Bedford, Abitibi, Beauharnois et Drummondville.  

Vous voulez témoigner avec un chien d’assistance judiciaire? Tout d’abord, vous devez contacter le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) de votre région pour leur demander de vous offrir des services de chien d’assistance judiciaire. Ensuite, vous devez demander au tribunal de vous autoriser à témoigner avec un chien d’assistance judiciaire. Ce type de demande se nomme « mesure d’aide au témoignage ».

Rebâtir la confiance 

Depuis 2022, les personnes qui vivent ou ont vécu une situation de violence sexuelle ou conjugale peuvent porter plainte au tribunal spécialisé en violence sexuelle et conjugale. Ce tribunal spécialisé vise à placer les personnes victimes au cœur du processus judiciaire et leur offrir un accompagnement mieux adapté à leurs besoins, à chaque étape. Le service d’accompagnement par des chiens d’assistance judiciaire est mis en place pour atteindre ces objectifs. 

À ce jour, le tribunal spécialisé est présent dans 24 des 36 districts judiciaires du Québec. Le gouvernement prévoit qu’il sera déployé partout au Québec d’ici le 30 novembre 2026.  

Erratum

Une version précédente de cet article indiquait que le service de chiens d’assistance juridique était accessible dans le district de Kamouraska. Le service n’y est plus disponible actuellement et est désormais offert dans le district judiciaire de l’Abitibi. Le Réseau des CAVAC précise en revanche que le service à Kamouraska devrait reprendre l’an prochain.