Un réseau en éducation juridique pour un meilleur accès à la justice

Entrevues
Partager
Imprimer

Réunissant une vingtaine d’organismes qui ont à cœur l’accessibilité à la justice, le Réseau en éducation juridique célébrait son quatrième anniversaire en décembre. L’objectif de cette initiative : combler les lacunes en matière de compréhension du droit.

Un souci d’efficacité

Cet objectif n’est pas nouveau et fait déjà partie de la mission de plusieurs organismes. Son efficacité devait toutefois être améliorée, explique la conseillère pédagogie et innovation chez Éducaloi, Isabelle Bourgeois à l’émission Angle Droit diffusée à l’antenne de CIBL 101,5.

En effet, différents problèmes ont été identifiés et ont poussé les organismes à se rassembler :

  • difficulté pour le public à trouver l’information juridique,
  • dédoublement du travail entre les organismes,
  • défis liés à la diffusion de leurs ressources et leurs outils.

Quatre ans plus tard, le Réseau en éducation juridique compte 21 membres, principalement du Québec, mais également quelques-uns issus de communautés francophones situées ailleurs au Canada.

Une société égalitaire

Même si les choses ont progressé au cours des dernières décennies, l’éducation juridique demeure primordiale si l’on souhaite une société égalitaire, soutient la conseillère en éducation et coopération à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Julie Dumontier.

« Tant et aussi longtemps qu’une personne ne comprend pas les lois au Québec, on peut dire qu’on a un problème, dit Julie Dumontier. Encore aujourd’hui, il y a des gens qui ne comprennent pas les ressources à leur disposition, les institutions qui les protègent et les différents systèmes qui peuvent être utilisés pour défendre leurs droits. »

Les Réseaux, qu’ossa donne?

Selon Julie Dumontier, le Réseau en éducation juridique permet de connaître les outils et les ressources que les autres organismes mettent à la disposition du public. « Ça permet de comparer ce que l’on fait [à la CDPDJ] versus d’autres organismes […], de s’inscrire en complémentarité et de ne pas compétitionner », précise-t-elle. 

Une comparaison qui peut inspirer les organismes et les amener à améliorer leurs pratiques. Cela passe entre autres par une formation en continu donnée par les membres du Réseau, pour les membres.

Quatre ans après la création du Réseau, y a-t-il certains publics cibles qui demeurent plus difficiles à rejoindre? De but en blanc, Isabelle Bourgeois nomme le monde scolaire.

« L’éducation juridique doit commencer dès un très jeune âge, même au niveau primaire, dit-elle. On sait que le milieu scolaire est très occupé. C’est un peu plus difficile pour nous de percer, puis d’inciter un ou une conseillère pédagogique à joindre le Réseau en éducation juridique ».

La présence d’une conseillère ou d’un conseiller pédagogique serait très profitable pour les membres du Réseau, mentionne Isabelle Bourgeois.