Séjours aux États-Unis : ce que vous devez savoir avant de fuir la neige

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Chaque année, des milliers de Québécoises et de Québécois échangent leur pelle à neige pour des sandales et migrent vers le sud pour passer l’hiver au soleil. Même si les séjours aux États-Unis ont diminué depuis l’élection du président Donald Trump, des millions de passages à la frontière sont encore enregistrés chaque mois. Avant de faire vos valises, quelques règles méritent votre attention. Voici votre guide pour un hiver sans tracas.

Drapeaux des États-Unis et du Canada placés sur une carte, représentant la relation étroite et la frontière partagée entre les deux pays.

Souvent appelées « snowbirds », les personnes qui quittent le Québec pour un climat plus doux choisissent souvent les États-Unis comme destination soleil (et tout particulièrement la Floride). Des règles et pratiques pour encadrer ces séjours se sont ajoutées récemment pour les Canadiennes et Canadiens, dont des règles concernant l’enregistrement obligatoire des séjours prolongés et la fouille des appareils électroniques.

En route vers les États-Unis

Depuis le 11 avril 2025, toute personne de plus de 14 ans qui séjourne 30 jours ou plus aux États-Unis doit s’enregistrer auprès du gouvernement américain selon le Immigration and Nationality Act, soit la loi américaine sur l’immigration et la citoyenneté.

L’enregistrement est gratuit et doit se faire en ligne avec le formulaire G-325R.

Mais, selon le site de l’Ambassade et consulats des États-Unis au Canada, vous n’avez pas besoin de remplir le formulaire pour vous enregistrer si vous avez un visa ou un formulaire I-94 (Arrival Departure Record). La majorité des Canadiennes et Canadiens qui voyagent aux États-Unis respectent donc cette obligation sans faire quoi que ce soit.

Vous recevez automatiquement un formulaire I-94 si vous voyagez par avion ou par bateau. Les transporteurs aériens et maritimes collectent vos informations et les transmettent aux services frontaliers américains lorsque vous voyagez aux États-Unis. Au point d’entrée, les services frontaliers vous remettent un I-94 électronique auquel vous pouvez accéder grâce au timbre annoté dans votre passeport. Ce timbre mentionne également la date jusqu’à laquelle vous avez l’autorisation de rester aux États-Unis.

Si vous arrivez aux États-Unis par la frontière terrestre, par exemple en voiture, vous pouvez demander aux agentes ou agents des douanes de vous fournir un formulaire I-94 papier à remplir et payer les frais associés. Vous pouvez également remplir le formulaire en ligne dans les sept jours avant votre arrivée.

Les personnes qui entrent aux États-Unis par voie terrestre sous le statut de non-immigrant B-1/B-2 (visite temporaire pour affaires ou pour tourisme) – comme les snowbirds – doivent demander un formulaire I-94. Sinon, elles ou ils doivent s’enregistrer en ligne avec le formulaire G-325R.

À défaut de s’enregistrer, les Canadiennes et Canadiens s’exposent à des amendes ou même des peines d’emprisonnement d’au plus six mois, ou les deux.

Comment ça se passe en pratique

Selon un article de Radio-Canada publié en octobre 2025, l’application des nouvelles règles demeure inégale. Cette situation s’explique notamment par le caractère récent de ces règles.

Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis indique qu’il prévoit également adopter la technologie biométrique faciale (soit la prise de photo) dans les prochaines années pour toute personne qui entre ou qui sort du pays, peu importe le mode de transport.

Et les visas?

En règle générale, selon le site du gouvernement du Canada, les Québécoises et Québécois qui visitent les États-Unis pendant moins de six mois n’ont pas besoin de visa. C’est le cas, peu importe si le séjour est pour le tourisme, le travail, ou autre.

En revanche, les résidentes et résidents permanents peuvent avoir besoin d’un visa de non-immigrant et d’une autorisation de voyage appelé le Electronic System for Travel Authorization (ESTA). Consultez le site Web du gouvernement du Canada pour plus d’information.

La fouille des appareils électroniques à la frontière

En mars 2025, les services frontaliers américains ont fouillé le cellulaire d’un chercheur français. Ayant écrit des messages anti-Trump, le chercheur n’a pas été admis au pays.

Les services frontaliers américains ont le droit de fouiller vos appareils électroniques, comme votre téléphone, ordinateur ou tablette à votre arrivée.

Selon le gouvernement du Canada, les agentes et agents « n’ont pas à fournir de raison lorsqu’ils demandent un mot de passe pour déverrouiller votre appareil ».