Vous êtes témoin ou inquiet d’une situation qui touche la sécurité d’un enfant? Il est possible de faire un signalement au Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) en toute confidentialité. Dans certains cas, c’est même obligatoire.
Le DPJ
Présent dans toutes les régions du Québec, le Directeur de la protection de la jeunesse est l’organisme qui peut intervenir lorsqu’un enfant n’est pas en sécurité ou que son développement est en danger en raison d’abus physiques, sexuels, psychologiques, etc.
Comment informer le DPJ
Pour signaler une situation au DPJ, il n’est pas nécessaire d’être certain à 100% qu’elle est problématique. Commencez par appeler ou écrire au bureau de votre région, ouvert 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Un intervenant du DPJ peut aussi vous guider dans votre démarche.
On vous demandera les informations de base sur l’enfant (nom, âge, école ou milieu de garde, nom des parents, etc.) que vous êtes en mesure de fournir.
On vous demandera ensuite d’expliquer la situation qui vous inquiète.
Une démarche parfois obligatoire
Le DPJ peut intervenir dans différentes situations qui sont précisées dans la loi. Dans le cas où on soupçonne des abus sexuels ou physiques, toute personne concernée doit aviser le DPJ, peu importe le lien qu’elle a avec l’enfant.
Cette obligation est encore plus importante pour certains travailleurs comme les enseignants, les éducateurs en garderie et les professionnels de la santé. Ils doivent signaler toutes les situations qui mettent la sécurité ou le développement d’un enfant en danger, comme les mauvais traitements psychologiques ou la négligence.
Que va-t-il se passer ensuite?
Le DPJ doit décider s’il retient l’information reçue pour approfondir son enquête et peut-être intervenir avec des mesures de protection. S’il ne retient pas le signalement, l’information que vous avez donnée sera tout de même conservée par le DPJ pendant deux ans.
Dans tous les cas, votre identité demeure confidentielle. Si la situation de l’enfant se retrouve devant le tribunal, il est possible qu’on vous demande de témoigner. Même dans ce cas, personne ne saura que vous avez signalé la situation au DPJ. D’ailleurs, vous n’êtes peut-être pas seul à l’avoir fait.