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L'intimidation et la violence à l'école

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Les situations de violence et d’intimidation ne doivent pas être tolérées à l’école. Les écoles doivent agir pour prévenir et régler ces situations. Mais comment reconnaître l’intimidation? Quelles sont les ressources disponibles?

Des gestes d’intimidation

La loi définit l’intimidation comme :

  • des comportements, des mots, ou des gestes répétitifs,
  • qui isolent ou font du mal et qui créent un sentiment d’impuissance,
  • où la personne ou le groupe qui pose les gestes est en position de force.

Un comportement peut être intimidant, même si la personne qui pose les gestes n’avait pas cette intention.

Des gestes peuvent être intimidants même s’ils ne sont pas faits directement devant la personne. Par exemple, des propos blessants qui lui sont rapportés par la suite.

L’intimidation peut aussi avoir lieu sur le Web. On parle alors de cyberintimidation.

Des actes de violence

La violence est une utilisation de la force contre quelqu’un. Contrairement à l’intimidation, la violence est toujours intentionnelle. Elle peut être :

  • verbale ou écrite,
  • physique,
  • psychologique,
  • sexuelle.

La violence peut exister contre une personne ou contre ses biens.

Des exemples d’intimidation et de violence à l’école

Voici des exemples de situations d’intimidation et de violence inspirées de faits réels.

  • Une élève se fait insulter et appeler « laide ». D’autres élèves lui lancent des objets et la frappent avec une boîte à lunch.
  • Une élève se fait traiter de différents noms et est ridiculisée devant les autres. Ses livres sont jetés au sol et de l’eau est lancée sur elle. Des élèves la menacent de s’en prendre à elle physiquement.
  • Une élève se fait traiter de différents noms. Des élèves lui tirent les cheveux, cachent ses affaires et lui laissent des menaces sur son bureau. Elle reçoit des coups et des attouchements.

La responsabilité de l’école

Le plan de lutte contre la violence et l’intimidation

La loi oblige chaque école à avoir un plan d’action pour prévenir et combattre l’intimidation et la violence. Ce plan doit entre autres prévoir comment :

  • prévenir l’intimidation,
  • dénoncer les cas d’intimidation,
  • assurer la confidentialité des plaintes et des renseignements,
  • agir lorsqu’un cas est signalé par un élève, un professeur, un ami, etc.,
  • soutenir les élèves qui vivent une situation d’intimidation, en tant que victime ou témoin.

Ce plan doit être distribué aux parents. Les élèves doivent aussi recevoir une formation sur l’intimidation et connaître les conséquences possibles pour les élèves qui intimident.

Le rôle des membres du personnel

Les membres du personnel d’une école doivent protéger les élèves de la violence et de l’intimidation.

Dans une école publique, le directeur a la responsabilité de recevoir les plaintes et d’avertir les parents.

Dans une école privée, un membre de la direction est chargé d’avertir rapidement les parents d’une situation d’intimidation et de leur expliquer les mesures qui seront prises.

Les conséquences pour les élèves qui intimident

Le plan de lutte contre la violence et l’intimidation doit aussi prévoir des conséquences pour les élèves qui posent ce type de gestes. Les conséquences doivent être liées à la gravité des gestes. Cela peut aller des retenues et lettres d’excuses à la suspension, voire à l’expulsion de l’école.

Attention! Les cas les plus graves d’intimidation ou de violence peuvent être des actes criminels. Dans ces cas, la police pourrait intervenir.

Obtenir de l’aide

Un élève qui vit une situation d’intimidation peut en parler à ses parents, ses amis, ses professeurs ou d’autres membres du personnel de l’école. Quand ils sont au courant de la situation, les membres du personnel de l’école ont le devoir d’aider l’élève. C’est pourquoi il est important d’en parler.

Des organismes comme Jeunesse j’écoute ou Tel-jeunes peuvent aussi aider l’élèves qui est victime d’intimidation.

Se plaindre d’une décision de l’école

Si un élève ou son parent croit que ses droits de l’élève n’ont pas été respectés, il peut porter plainte à l’école. Par exemple, un élève qui trouve que l’école n’a pas agi assez rapidement ou un élève qui sent qu’il n’a pas eu la chance de s’expliquer.

Voici vers qui se diriger pour porter plainte :  

  1. D’abord, vers la personne enseignante ou le membre du personnel qui a géré la situation ou à son supérieur immédiat.  
  1. Si ça ne fonctionne pas ou que la plainte n’est pas traitée dans un délai de 10 jours ouvrables, l’élève ou son parent a d’autres recours. Au public, l’élève peut s’adresser au responsable du traitement des plaintes de son centre de services scolaires ou de sa commission scolaire (pour les écoles anglophones). Au privé, c’est plutôt vers le responsable du traitement des plaintes de l’école qu’il faut se tourner. 
  1. Si l’élève ou son parent est insatisfait, ou que la plainte n’est pas traitée dans un délai de 15 jours ouvrables, c’est possible de s’adresser au protecteur régional de l’élève.  

Toute personne peut faire le signalement d’un acte de violence à caractère sexuel auprès du protecteur régional de l’élève.  

L’école, le centre de services scolaires ou la commission scolaire ne peuvent pas exercer des mesures de représailles contre une personne qui porte plainte ou fait un signalement. Par exemple, le fait de suspendre ou d’expulser un élève ou de priver de droits un élève ou ses parents peut être considéré comme une mesure de représailles, selon les circonstances. 

Les victimes d’intimidation peuvent aussi poursuivre l’école et le centre de services scolaires (ou la commission scolaire, pour les écoles anglophones) devant les tribunaux pour les dommages subis.